Citizen Kane,
Scénario et réalisation : Orson Welles (+ Herman J. Mankiewicz).
Plans sur un panneau "no trespassing", puis sur Xanadou. Mort de Kane : il dit « rosebud » et lâche une boule de verre , qui explose par terre.
Nécrologie, dans le programme « News on the march ». sous-titre : « Le seigneur de Xanadou ».
1er intertitre à propos du palais, puis vues de Xanadou et énumération de sa grandeur.
2ème intertitre à propos des funérailles de Kane. Couvertures de journaux du monde entier (avec des opinions sur le personnage tout à fait différentes).
3ème intertitre à propos de sa personnalité. Montée dans le journalisme puis achat de choses variées. Explication sur l'origine de sa fortune : sa mère, une hôtelière, avait accepté comme paiement le titre de propriété d'une mine abandonnée qui est devenu littéralement une mine d'or.
Mr. Thatcher, banquier qui s'est occupé de l'éducation de Kane jusqu'à ses 25 ans, s'explique 57 ans plus tard lors d'un procès. Un journaliste raille : « est-il vrai que ce gamin, CFKane, vous a personnellement attaqué avec son traîneau ? » Mr. Thatcher, en guise de défense, accuse finalement Kane d'être un communiste. Puis, plan sur NYC où les travailleurs disent que Kane est une menace pour eux. Finalement, dernier opinion - avec intertitre : Kane déclare qu'il est avant tout un « américain » (première image de lui). Intertitre « 1895 to 1941 » : il fut un peu tout cela. Intertitre, 1898 : belliciste. Intertitre, 1919 : pacifiste ; insistance sur son importance politique. Intertitre : « sa vie privée appartenait au public », deux mariages (Emily qui le quitte en 1916 et meurt avec son fils en 1918 et Suzan, une chanteuse d'opéra, avec qui il se marie en 1916), deux divorces. Intertitre : « souvent appelé, jamais élu ». Il a failli être gouverneur de NYC en 1916 mais le scandale de sa relation avec Suzan l'en empêche. Intertitre, 1929 : usines fermées, etc. Intertitre : « mais Kane et ses journaux demeuraient célèbres ». Intertitre, 1935 : interview de Kane où il est jovial ; on entend des rires. Il dit qu'il n'y aura pas de guerre. Transition sur Kane, vieux, qui entre dans le « passé », est seul à Xanadou. Mort. Fin des nouvelles.
Mise en abyme : des journalistes regardaient le programme. Le patron n'est pas content, il veut un angle, et choisit celui du dernier mot de Kane : « rosebud ».
Tentative de rencontre avec Suzie Thompson, qui refuse de recevoir le journaliste.
Bibliothèque "Mémoires de Thatcher".
→ le journaliste lit le récit de la première rencontre de Mr. Thatcher avec Kane (flashback). Kane lui est confié car sa mère laisse exploiter la mine etc. Rencontre dans la neige, avec la luge.
→ « Merry christmas » : on lui offre une luge alors qu'il est enfant. « … and a Happy New Year » : ellipse d'une vingtaine d'années. Kane a bientôt 25 ans et va devenir indépendant. Mr. Thatcher reçoit une lettre de lui qui dit qu'il ne s'intéresse pas à l'or et au pétrole mais qu'il vient diriger l'Inquirer à NYC.
→ L'Inquirer, scandales (suite de unes devant le regard courroucé de Thatcher). Kane, devant Mr. Thatcher affolé parce que Kane dénonce un entreprise dans laquelle il a des actions, explique qu'il est double : l'actionnaire et le journaliste.
→ retour à la lecture du manuscrit pour annoncer l'année 1929 (crise). Kane obligé d'abandonner ses journaux, en compagnie de Mr. Thatcher & Mr. Bernstein.
La Bibliothèque ferme et le journaliste part.
Visite à Mr. Bernstein (le « directeur général » de Kane). Il raconte qu'en 1896, en croisant un autre bateau, il voit une fille qui va monter ; elle a une robe blanche et une ombrelle blanche. « I only saw her for one second, she didn't see me at all » mais il a , depuis, pensé à elle tous les mois. Il encourage le journaliste à aller voir Mr. Leland, l'ami proche de Kane durant ses études.
→ flashback : Mr. Leland et Mr. Kane reprennent la direction de l'Inquirer. Ils sont accueillis par une bande de vieux. Kane reprend le bureau de Mr. Carter, l'ex-dirigeant sourdingue, pour y vivre.
→ une nouvelle ligne éditoriale pour le journal : 24 hours a day, diffuse ragots, journal à scandales. Fait envoyer un reporter pour intimider le mari d'une femme assassinée et "provoquer" les nouvelles.
→ « Declaration of principles ». Il veut que son journal soit aussi important à NYC que le gaz à une lampe (ironie du sort, les lampes arrêteront de fonctionner au gaz...). Mr. Leland, en regardant la caméra, dit penser que le manuscrit de ce document pourrait devenir important, et demande à l'avoir.
→ tirage : 26 000 exemplaires. Fondu : « tirage 495 000 ». Mr. Bernstein précise qu'il a fallu 20 ans à réunir les plus gds collaborateurs, en regardant une photo. Puis, fondu, Kane est devant ces hommes de la photo et précise qu'il y a six ans il bavait devant eux ; maintenant : 684 000 exemplaires (684 132). Dîner organisé : Kane déclare qu'il part pour l'Europe dans 8 jours. Ouvre la fête. Tout le monde chante une chanson appelée « Mr. Kane ». Mr. Leland est soucieux des nouveaux collaborateurs qui viennent du Chronicle et pourraient n'être pas loyaux.
→ Mr. Bernstein apporte un câble de Kane à Mr. Leland, qui est dans un bureau plein de statues qui viennent d'Europe (envoyées par Kane). Celui-ci dit vouloir acheter le plus gros diamant d'Europe.
→ le retour de Kane. Il donne un papier pour les mondanités et part très pressé. Il va se marier avec Emily Norton (nièce du Président des USA).
Fin du flashback. Il dit que ça s'est fini avec Emily, puis avec Suzie. Il pense que « rosebud » peut être qqch que Kane a perdu, puisque Kane a presque tout perdu.
Le journaliste va voir Mr. Leland à l'hôpital Huntington, qui lui demande à plusieurs reprises s'il n'a pas un cigare.
→ il parle d'Emily (flashback) qui très vite ne voit plus son mari qu'au petit-déjeuner. 6 étapes/confrontations de pire en pire.
→ le journaliste lui fait parler de Suzie (deuxième flashback). Rencontre avec une rage de dents, lui éclaboussé, elle qui lui propose de se laver chez elle ; il la fait rire pour qu'elle n'ait plus mal. Il lui raconte qu'il allait « à la rencontre de son enfance » voir les vieux meubles de sa mère morte. Elle dit qu'elle aurait voulu être cantatrice, puis accepte de lui chanter qqch. Fondu, pendant la chanson : ils sont ensemble dans une chambre fastueuse.
→ autre fondu, lorsque Kane applaudit, avec une scène où Mr. Leland vante Kane comme étant l'ami des travailleurs. Puis fondu sonore, Kane continue la parole de Mr. Leland : il fait un discours sous une immense image de lui, pour devenir gouverneur (contre Gettys). Emily et leur fils regardent.
→ confrontation : à la fin du discours, Emily veut aller chez Suzie. Gettys a fait envoyer un mot de Suzie à Emily. Il demande que Kane retire sa candidature, ou un article sur sa liaison avec Suzie paraîtra. Kane refuse. Fondu de la porte de Suzie sur une photo de journal : "Kane surpris dans son nid d'amour avec une "cantatrice"".
→ L'Inquirer titre « Kane a perdu, fraude dans les élections ». Décor d'après-fête. Les journalistes partent. Mr. Leland débarque, saoul, alors qu'il ne reste que Kane dans le bureau. « Tu n'aimes que toi ». Mr. Leland (Jerediah) demande à partir à Chicago, Kane accepte.
→ "Kane épouse une cantatrice." "Kane fait bâtir un opéra." On y voit Suzie faire la première à l'opéra construit pour elle. Jerediah écrit un article défavorable mais, ayant bu, il s'est endormi dessus. Kane, qui débarque à ce moment, termine l'article « dans le même esprit » et vire son ami.
Fin du flashback. Mr. Leland dit que Kane a fini l'article pour montrer qu'il était loyal. Il fait ensuite une sortie pitoyable, accompagné des infirmières, en demandant au journaliste de lui acheter des cigares.
Le journaliste retourne voir Suzie.
→ elle lui dit qu'elle ne voulait pas chanter, flashback sur ses exercices vocaux. Son entraîneur pense qu'elle ne peut pas chanter. Mêmes images de la première qu'auparavant, mais cette fois le spectateur n'est pas à la place du public mais à celle de la cantatrice. Kane applaudit longtemps après tout le monde ; mauvaises réactions du public (rires, entraîneur dans les coulisses ainsi que Jeremiah qui fait des découpages avec son livret).
→ le lendemain, elle est hystérique à cause de l'article de Mr. Leland (et Kane, donc) et du manque de réaction de son mari. Kane reçoit, de la part de Mr. Leland, sa Declaration of Principles (qu'il déchire). Lorsque Suzan dit refuser de continuer, il l'en empêche.
→ grands titres dans les journaux, « Ovation pour Suzan » etc. Sa voix s'étouffe en même temps qu'une ampoule s'éteint. Elle est dans un lit avec un verre et un médicament. Après cette tentative de suicide, Kane accepte qu'elle arrête de chanter.
→ plans dans Xanadou, elle s'ennuie, veut aller à NYC. Elle fait des puzzles.
→ Kane veut faire un pique-nique le lendemain : onze voitures (au moins) partent. Tentes dressées, un noir chante, grillades géantes. Ils se disputent dans leur tente tandis qu'une fille crie (d'amusement ?) dehors.
→ Suzan s'en va, malgré les implorations de Kane.
Retour à la discussion, Suzan demande si le journaliste va aller à Xanadou et lui conseille de parler à Raymond, le majordome.
A Xanadou. Le majordome demande $1000 contre une révélation sur rosebud.
→ flashback du jour où Kane se fait quitter par Suzan. Il détruit tout, garde une boule de verre avec de la neige (qu'il a par ailleurs dans la main au moment de sa mort, cf. 1) et il dit : « rosebud » devant des employés effarés.
Le journaliste refuse de payer autant pour une si frêle information. Avec son équipe, il est chargé de prendre des photos. On lui demande si « rosebud » aurait tout expliqué ; il dit que ce n'est qu'une pièce manquante dans le puzzle et ressort le discours que lui avait fait Mr. Bernstein sur Kane qui a tout, sauf peut-être ce rosebud. Vues sur les objets entassés. Le journaliste part. La caméra continue à avancer, surplombant les objets, jusqu'à un traîneau. Quelqu'un le prend : « brûlez ce traîneau ». Des hommes sont chargés de tout brûler. Dans le feu, les lettres "rosebud", sur le traîneau, apparaissent plus clairement ,puis disparaissent. Plan sur la fumée noire qui sort de la cheminée de Xanadou. Plan sur « No trespassing » puis sur le palais, comme au début du film. The end.